Demain c’est l’automne…c’est donc la fin de l’été..
Le moment idéal pour vous présenter la Colchique d’automne..
C’est une plante des plus toxiques de notre flore, toute ses parties renferment des dizaines de substances toxiques..
C’est Medée, puissante magicienne ( qui donna aussi son nom au syndrome de Medée, utilisé par les psychanalystes, dont je ne raconterais pas l’histoire, afin de ne pas pourrir l’ambiance)..
Bref, Medée, fille du roi Colchide en pleine préparation d’un élixir de jouvence pour son bien-aimé, en fit tomber quelques gouttes à terre, donnant naissance à cette fleur, belle, mais vénéneuse.
« Et c’est ainsi que je suis venue au monde » dit la Colchique avec sa jolie collerette violacée… »mais ne craignez rien, je ne vous ferais pas de mal »…elle fait bien de nous le préciser, et aurait du rajouter « si vous ne faites que me regarder »…
La Colchique contient de la colchicine, 5g des graines suffisent à tuer un adulte, et il n’y a pas d’antidote, elle est toxique pour tout ce qui a un estomac.
La colchicine agit dans l’organisme en empêchant la division cellulaire et la migration des cellules …alors d’un côté, si c’est mal dosé ça peu tuer (mais c’est rare…à part 1 ou 2 empoisonnements incognito de personnes encombrantes).
Et d’un autre côté, ça sauve car elle est utilisée par des professionnels dans certains traitements anti-cancéreux, ou comme anti-inflammatoire pour traiter les crises de goutte.
Elle est toxique à tous ses stades de développement.
Elle pousse à l »envers, au printemps des feuilles, que l’on peut confondre avec l’ail des ours , dans le cas de figure ou, après une coupe de sous-bois , se cotoie sur 1 ou 2 ans des plantes de bois et de prairie.
Ensuite sa capsule de graines qui peut ressembler à une noix si on a des problèmes de vue ou si l’on a jamais vu une noix…(mais bon, c’est arrivé apparemment).
Son bulbe qui est à plus de 15 cm sous la surface du sol, qui est utilisé en teinture mère pour ses propriétés diurétiques.
Il ressemble à un doigt crochu et était ficelé en collier pour protéger les enfants des maladies endémiques.
Et on arrive à sa fleur, improbable, sans feuilles, sans tige, tout d’un bloc, résistante (voir trop car elle garde ses principes actifs au séchage, il n’en faut donc pas dans le foin).
Elle est tombée en notre défaveur car elle annonce la dureté de l’hiver.
Mais bon, c’est quoi la dureté de l’hiver si on est préparé, si on a écouté notre corps qui veut stocker, si on a engrangé ce qui va nous réchauffer, nous nourrir, si on a profité de l’été..et puis il y a des gens qui préfèrent l’hiver et désespèrent de voir arriver l’été…
Il faut donc s’en référer à la chanson..
Et ce chant dans mon coeur
Murmure murmure
Et ce chant dans mon coeur
Murmure le bonheur….
