Ce n’est pas du raisin, c’est la Phytolaque, épinard des indes, raisin d’Amérique…elle nous fait voyager quoi 
, elle aussi a voyagé.
Avec nos hivers de moins en moins froid elles remontent, il y en a plusieurs des Phytolaques que l’on distingue par leur feuilles plus ou moins nervurées et le nombre des étamines.
Le raisin d’Amérique est une plante pionnière, c’est à dire que c’est une des 1ère qui pousse sur un sol perturbé , ravagé, du coup il pousse là ou ou a déboisé, dans les sols riches en humus qui ont été retournés, mais aussi dans les décombre, au bord des routes.
Il y a une dizaine de graines par fruit…alors on imagine comment ça se propage vu le nombre de fruits sur une grappe.
Alors rien ne pousse autour, ça étouffe, rien ne vit non plus 
, limaces, vers, bêbête ne résistent pas c’est quand même une menace, une envahisseuse.
Les animaux n’en mangement généralement pas, mais les gourmands comme les chiens, chevaux peuvent s’y risquer, une tige à rogner et la grande faucheuse arrive prête à faire son job.
J’en ai une qui a poussé dans le champ de mon anesse certains oiseaux propagent les graines, j’ai eu du mal à enlever la racine c’est gros…
C’est donc pas une plante avec laquelle on joue à la dinette, pourtant ça donne envie…
Les Amerindiens l’utilisent pour tout, mais ils connaissent le dosage, la façon de l’utiliser, c’est ça le secret, nous on connait pas…
1g de racine suffisent à vider le contenu entier par tous les orifices de ce qui est liquide dans notre corps.
Nous on a utilisé ses fruits autrefois pour colorer le vin de mauvaise qualité, mais on c’est vite arrêté…mais apparemment c’est revenu au goût du jour, on apprend donc à utiliser cette plante.
Les baies écrasées délivrent une encre magique, utilisée par les magiciens ,mélangé à du sang d’alouette, il nous fait écrire la vérité…faut mettre des gants quoi…
